GFP2016: Polymères et Docks Romains
Le colloque national du Groupe Français d’études et d’applications des Polymères (GFP) est le congrès français majeur des polymères.
La 45ème édition s’est déroulée récemment à Marseille sous l’architecture audacieuse de la Villa Méditerranée, conçue par Stefano Boeri, acteur engagé de la scène politique et culturelle italienne.
Durant ce congrès, nous avons présenté les avantages du Viscotek SEC MALS 20.
Le détecteur de diffusion de lumière multi-angle Viscotek SEC-MALS 20 peut être utilisé sur tous les systèmes de GPC/SEC et notamment sur le dernier OMNISEC de la gamme Malvern. Les signaux des 20 détecteurs du SEC-MALS connectés au système de chromatographie d’exclusion permettent de mesurer la masse molaire absolue ainsi que le rayon de giration des polymères, indépendamment du temps de rétention. Le système peut mesurer n’importe quels polymères synthétiques ou naturels mais aussi les petites protéines et les gros polysaccharides.
Mesurer avec une grande précision la variation d’intensité diffusée jusqu’à un angle aussi faible que 12 degrés, permet d’extrapoler entre 12 et 0 degré et de mesurer une masse molaire en tenant compte du facteur de forme Pθ présent dans l’équation de Rayleigh. Ceci est particulièrement intéressant pour les polymères de grosse masse et pour les multimères de grande taille. La pente du polynôme permettant de suivre la dépendance angulaire permet d’accéder au rayon de giration des molécules dès qu’elles quittent le régime de la diffusion isotrope pour entrer dans un régime de diffusion anisotrope, c’est-à-dire dès que leur rayon dépasse 15 nm.
Le congrès du GFP 2016 fut organisé de main de maître par 2 laboratoires français et par un laboratoire québécois :
- Centre de Mise en Forme des Matériaux (CEMEF) : Centre de recherche des MINES ParisTech associé au CNRS et faisant partie de l’Institut Carnot-Mines.
- Institut de Chimie Radicalaire (ICR) : rattaché à l’Institut de Chimie (INC) du CNRS.
- Centre Québécois sur les Matériaux Fonctionnels (CQMF)
Les objectifs du congrès étaient la présentation des récentes innovations dans les matériaux polymères et leurs applications ainsi que le rassemblement des communautés francophones déjà démarré avec le Luxembourg en 2015.
Le congrès, idéalement situé sur le parvis du MuCEM et à deux pas des docks romains, a été l’occasion de sorties culturelles et notamment dans le musée des Docks Romains. En effet, il y a une quinzaine d’années, un séminaire organisé par Malvern Instruments fut l’occasion d’une rencontre entre les membres de la société et une équipe de jeunes géologues marseillais. En charge des fouilles à l’arrière de la mairie, ils venaient de découvrir des épaves de plusieurs bateaux sous lesquels des sédiments s’étaient accumulés et étaient restés protégés à l’abri de la coque. En moins d’une heure nous leur avions réalisé un vingtaine d’analyses qui leur auraient pris des heures avec des pipettes d’Andreasen. Rendez-vous fut pris le lendemain pour visiter le site. L’excitation régnait sur le chantier, des nœuds encore faits avec des cordes d’amarrage venaient d’être découverts ! Les pontons en bois, un peu effondrés, étaient encore là,datant de 400 ans avant J.-C ! Des centaines de poteries émergeaient des carrés de fouilles… Sur la photo ci-dessous on aperçoit une partie des entrepôts et des dolias qui contenaient le vin et l’huile.
Ces docks romains sont l’un des rares entrepôts commerciaux romains connus dans le monde.
Certains de ces dolias mesurent 1,70 m de haut et 1,60 m de circonférence et atteignent un volume de 1 800 à 2 000 litres. Ils étaient enfoncés dans le sol jusqu’au col et étaient fermés par un couvercle (encore visible sur certains) et enduits de résine à l’intérieur. Ainsi enfouis, ils restaient à l’abri des variations de température, ce qui était un avantage pour la conservation des vins. Leur fabrication était très délicate. Ils devaient être cuits sur le lieu où ils avaient été fabriqués.
Le musée recèle également une magnifique mosaïque représentant une femme de dos.
Enfin une partie du musée montre l’évolution des ancres des bateaux. Il a fallu attendre peu de temps avant que les hommes découvrent l’avantage de la forme de l’ancre moderne pour maintenir les bateaux au mouillage et éviter qu’ils ne dérivent avec le vent comme il était coutume avec les anciens lests datant de 2000 avant JC ! Ces lests, en forme de pierre circulaire et percés en leur milieu, permettaient le passage des cordes d’amarrage mais glissaient sur les fonds marins.
Le matériel exposé provient d’une période datant du VIe siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C. Il donne une vision globale de la grande ville maritime qu’a toujours été Marseille de l’époque grecque et romaine à nos jours.